manche et mer du nord

PÊCHE À PIED DE LOISIR

Accompagne la transition écologique et énergétique des territoires.

La pêche à pied en Manche et Mer du Nord

Le littoral de Manche – Mer du Nord est caractérisé par des plages principalement sableuses sur la façade Est, de la frontière belge jusqu’au grand site des Deux Caps. Ces plages sont longues et aplaties avec un estran très large, elles sont caractéristiques de cette façade. Du fait de cette morphologie, parmi d’autres facteurs, les marées vont avoir une très grande amplitude, on est alors dans un régime « macrotidal » (Def : Qualifie un milieu subissant des amplitudes de marée importantes (plus de 4 à 5 mètres).

Préparer sa sortie

La pêche à pied est fortement dépendante des conditions extérieures, il est donc primordial de préparer sa sortie et de vérifier les conditions météorologiques (pluie, vent, etc.) ainsi que les marées (coefficient, horaires, hauteur d’eau, etc.) afin d’effectuer sa sortie dans des bonnes conditions de sécurité. De même, il est important de s’équiper en fonction des conditions climatiques (casquette pour se protéger du soleil, vêtements imperméables pour la pluie, etc.).

Afin de vérifier les informations liées aux phénomène de marée, à l’échelle nationale c’est le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine, ou SHOM, qui est chargé du suivi et du calcul des marées (coefficient, horaires, hauteur d’eau, etc.).

Concernant les conditions météorologiques, de nombreux sites et applications existent. Les Dunes de Flandre mettent à disposition l’ensemble des informations nécessaires.

La qualité sanitaire liée à la consommation des produits de la pêche à pied est un paramètre essentiel à prendre en compte.

En cas de problèmes lors de votre sortie vous pouvez joindre les secours en mer en appelant le 196. Vous contacterez ainsi le Centre Opérationnel de Surveillance et Sauvetage en mer (le CROSS) coordonnant les moyens d’intervention pour la sauvegarde de la vie humaine en mer.

196 (numéro d’appel d’urgence)

Les bons comportements

Le littoral de Manche et Mer du Nord est caractérisé par des espaces naturels exceptionnels riches d’une très grande biodiversité. Afin de préserver ces milieux, il est important d’adopter un comportement responsable pour la pratique de la pêche à pied avec le respect de ces écosystèmes. 

La bonne pratique de la pêche à pied réside aussi dans le respect des usagers de la plage, qu’ils soient pêcheurs à pied, promeneurs ou pratiquant d’autres activités de loisir (chasseurs, joggeurs, kite-surfeurs, etc.).

L'écosystème en Manche et Mer du Nord

Le profil général des plages et côtes de notre territoire a permis la formation d’écosystèmes spécifiques avec donc des espèces spécifiques (poissons plats, coquillages fouisseurs, crevettes, etc.). Cette diversité a influencé les activités de pêche à pied. Elle est surtout pratiquée sur ces estrans sableux, avec des méthodes adaptées aux espèces que l’on y trouve. On peut donc, entre autre, citer la pêche à la crevette pratiquée au haveneau, la pêche aux vers à la bêche, etc. La pêche à pied ne se limite pas aux estrans sableux, elle est également très pratiquée sur les parties rocheuses du littoral. On peut entre autre citer la pêche aux moules sur les estrans rocheux du Cap Gris-Nez ou sur les brise-lames de la plage de Malo-les-Bains. Sur les vasières du Nord et du Pas-de-Calais, de nombreuses espèces fouisseuses (vivant enfouis dans le sédiment) sont pêchées comme les couteaux par exemple ou encore les vers arénicoles.

Déchets de la pêche 2

Les déchets issus de la pêche (professionnel et de loisir)

constituent une part importante des déchets retrouvés sur les littoraux. Pour de nombreuses raisons (dégradation du milieu, interactions négatives avec les espèces, etc.) il est important de ne pas polluer ces milieux avec des déchets. Des poubelles ne sont pas toujours présentent sur la plage, de ce fait il est recommandé d’apporter un récipient servant de poubelle afin de ramener ses déchets avant de les jeter. Il est également recommandé, dans la mesure du possible, de participer au ramassage des déchets en ramenant quelques déchets au retour de la pêche.

Pêcheur de vers

Le littoral est un milieu fragile, essentiel à de nombreuses espèces.

De ce fait, un respect de la règlementation concernant la taille des organismes, les quotas et les outils autorisés est essentiel pour assurer la pérennité de ces milieux. Sur les estrans rocheux il est primordial de remettre en place les rochers que l’on va retourner, de reboucher ses trous, et, de façon plus générale, de ne pas dégrader l’environnement. De ce fait, il est également demandé aux pêcheurs d’éviter de passer dans la végétation afin de ne pas la piétiner. De nombreuses espèces non-pêchées évoluent sur ces plages, afin de ne pas les déranger il est important de se tenir à distance et de tenir son chien en laisse.

Phoque gris 3

C’est notamment le cas des colonies de phoques gris et veau-marins qui utilisent ces plages comme reposoir,

de la frontière belge jusqu’à la Baie de Somme. La simple présence à proximité d’une colonie peut provoquer la fuite de celle-ci. De plus, de façon plus ou moins exceptionnelle, il peut arriver de rencontrer un individu sur la plage, il peut être blessé ou simplement en train de se reposer. Dans les deux cas il est important de rester à distance de l’animal te de tenir son chien en laisse. Si vous trouvez un individu mort ou blessé il faut alors contacter le réseau national d’échouage au 05 46 44 99 10, observatoire-pelagis.cnrs.fr .

Tellines

Différentes espèces de gravelot, protégées au niveau national et européen

sont également présentes sur ces plages lors de la période de nidification et d’élevage des poussins. Ces périodes s’étendent généralement d’avril à septembre. Le gravelot étant un oiseau très peureux il est recommandé de se tenir à bonne distance lors de ces périodes. Dans le cas inverse, l’animal prendra la fuite abandonnant alors son nid ou son poussin.  Les nids et œufs étant très discrets, il peut être facilement piétinés. D’autres oiseaux utilisent aussi ces plages comme un reposoir lors de la période de migration. C’est entre autre le cas de la sterne caugek ou du courlis cendré d’août à novembre. parc-marin-epmo.fr

Les espèces en Manche et Mer du Nord

De nombreuses espèces évoluent enfouies, formant alors ce que l’on appelle « le benthos ». Une partie de ce littoral est composé de vasières, plus localisées comme sur la baie de Canche, la baie d’Authie ou encore le platier d’Oie. Sur la façade Ouest, on retrouve un littoral rocheux, sur une trentaine de kilomètres situés aux alentours d’Ambleteuse jusqu’au Deux Caps. Ces trois types de milieux très différents vont héberger une biodiversité et des écosystèmes variés et riches.

Les enjeux sanitaires

Aucun suivi sanitaire dédiée à la pêche à pied n’est effectué sur notre territoire. Seul un suivi de la qualité des eaux en vue de la production aquacole est effectué, en mer, au niveau de la ferme mytilicole au large de Zuydcoote. En plus de ce suivi, l’Ifremer coordonne un suivi des principales toxines des coquillages sur les Hauts-de-France et la Picardie, les résultats disponible sur le site : envlit-alerte.ifremer.fr

En l’absence de suivi de la qualité sanitaire dédié à la pêche à pied, le suivi de la qualité des eaux de baignade peut servir d’indicateur de l’état sanitaire général du site. De ce fait, il est important de se renseigner sur le suivi des eaux de baignades de la zone de pêche où l’on souhaite se rendre. Il faut toutefois se rappeler que ce suivi des eaux de baignades n’est qu’un indicateur de l’état général et qu’en l’absence de suivi sanitaire dédié, la consommation des produits de la pêche à pied doit se faire de manière responsable (limiter les quantités, privilégier les organismes non-filtreurs, éviter la consommation des personnes fragiles, etc.). Le suivi sanitaire des eaux de baignade : baignades.sante.gouv.fr

Au-delà des conditions sanitaires extérieures, il est fortement recommandé de consommer les produits de la pêche dans les 24 heures suivant leur pêche. De même il est conseillé de faire dégorger les coquillages fouisseurs afin d’éliminer le sable mais aussi d’améliorer leur qualité sanitaire bien que cela ne soit pas efficace à 100%. La cuisson des coquillages permet également de réduire les risques sanitaires liés à leur consommation.

Moules communes

coquillage 

Les Moules

MYTILUS EDULIS / MYTILUS GALLOPROVINCIALIS

La pêche aux moules est très pratiquée sur la façade Manche – Mer du Nord. Elle fait aujourd’hui partie du patrimoine historique. La moule est consommée lors de gros évènements comme lors de la grande braderie de Lille par exemple où les amas de coquilles de moules jonchaient les devantures des restaurants. Sa pêche se pratique surtout lors des grandes marées rendant accessibles les zones de regroupement de ce coquillage que l’on appelle « moulières ».

Ce sont des coquillages vivant fixés sur différents supports fermes. Sur notre territoire on les trouve fixées sur roches des estrans rocheux, mais aussi sur les épaves, jetées et brise-lames servant de supports aux différents individus. Elles évoluent en zone intertidale, soit dans la zone émergée à marée basse et immergée à marée haute. On trouve les moules en « grappes », formant des congrégations plus ou moins abondantes fixées par leur « byssus » (fibres sécrétées pour permettre la fixation de l’animal) sur différents supports. Ce sont des mollusques bivalves possédant, comme leur nom l’indique, deux valves symétriques, formant la coquille de couleur noire – bleuâtre voire verte pour les juvéniles. Ce sont des organismes filtreurs qui vont donc s’alimenter par aspiration de l’eau de mer avant de la filtrer grâce à leurs branchies, pour s’alimenter de plancton et de matière organique en suspension Une seule moule peut filtrer jusqu’à 3 Litres d’eau par heure. Cette stratégie d’alimentation les rend particulièrement sensible aux pollutions, bactéries et toxines présentes dans les eaux. De ce fait, il est particulièrement recommandé de consulter les analyses des eaux de baignades avant de se consommer les moules pêchées sur nos côtes.

On rencontre deux espèces de moules sur notre littoral, la moule commune, présente de façon naturelle, et la moule méditerranéenne, non-indigène et présente sur notre territoire. Les deux espèces cohabitent sur notre littoral et forment des gisements bien localisés.

RÉGLEMENTATION

Sur notre littoral, seul l’usage d’une cuillère ou directement à la main est autorisé et ceci afin que cette activité ne soit pas trop destructrice pour l’environnement. La quantité maximale autorisée est fixée à 5kg par pêcheur et par marée bien que, la vente étant interdite, il est conseillé de ne pêcher que ce que l’on va consommer. La taille minimale de capture est de 4 cm pour les deux espèces, la fixation des individus étant impossible une fois décroché, on ne doit décrocher que les moules de taille supérieure. La pêche aux moules n’est pas soumise à des périodes d’autorisation. Sa pêche est autorisée toute l’année sauf cas particuliers comme lors de prolifération d’algues toxiques par exemple, où elle sera interdite par arrêté. Il est conseillé de récolter les moules à divers endroits du gisement afin de ne pas épuiser totalement les moulières et permettre leur renouvellement.

Crevette bouquet
Crevette grise

CRUSTACÉ

Les Crevettes

CRANGON CRANGON / PALAEMON SERRATUS

Sur le littoral de la Mer du Nord on trouve deux espèces de crevettes ayant un intérêt pour les pêcheurs : La crevette grise et la crevette bouquet aussi appelée grande crevette rose.

La crevette grise est la plus commune des deux espèce présentes sur notre littoral. C’est un crustacé que l’on trouve sur les estrans sableux et sablo-vaseux sur l’ensemble des côtes françaises. Bien que moins commune en Méditerranée cette espèce est tout de même présente de façon discontinue sur la totalité de notre littoral. On la trouve surtout en eaux peu profondes bien qu’elle peut évoluer jusqu’à une profondeur d’une vingtaine de mètres. La crevette grise est une espèce emblématique du littoral Manche – Mer du Nord, pêchée de la France aux Pays-Bas en passant par la Belgique. En Belgique elle y est d’ailleurs pêchée de façon traditionnelle à cheval à Oostduinkerque (Figure 3). Cette méthode de pêche traditionnelle, pratiquée depuis des siècles, est d’ailleurs inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO depuis 2013.

La crevette bouquet est moins commune sur notre littoral évoluant sur des fonds rocheux, des herbiers ou sur des fonds sablo-vaseux.  La crevette bouquet est plus grande que la crevette grise car elle peut mesurer jusqu’à 11 cm contre 7 cm maximum pour la crevette grise. La crevette bouquet est aussi appelée crevette rose du fait de la couleur qu’elle prend à la cuisson. 

Pêcheurs à cheval
Pêcheurs à l'haveneau

En France la pêche aux crevettes se pratique de façon moins spectaculaire mais tout aussi traditionnelle. Elle se pratique au haveneau aussi appelé « Pousseux » du fait que cet outil se pousse en le plaquant sur le sable. Cette méthode de pêche était utilisée par les femmes au début des années 1900, on les appelait alors les « guernadières ». Les hommes étaient alors partis à la pêche à l’Islande les femmes allaient à la pêche avant de vendre le fruit de leur pêche sur le marché. De nos jours la pêche à la crevette reste très pratiquée. 

RÉGLEMENTATION

La pêche à la crevette peut se pratiquer au haveneau ainsi qu’à l’épuisette bien que cette dernière soit plus adaptée pour les littoraux rocheux et donc très peu utilisée ici. La règlementation impose de pousser le haveneau qui doit avoir une maille maximale de 8 mm de côté donnant 16 mm une fois étirée lors de la pêche. Il n’y a pas de période règlementaire pour cette pêche qui peut donc se pratiquer toute l’année en respectant une quantité maximale de 5 Litres par pêcheur et par marée. Afin de pouvoir être capturées les crevettes grises doivent mesurer au minimum 3 cm, les bouquets quant à elles doivent mesurer à minima 5 cm. Pour les crevettes grises il est cependant recommandé de ne les pêcher qu’à partir d’une taille de 4,5 cm, taille à partir de laquelle ces individus se reproduisent.

Vers arénicole

INVERTÉBRÉS

Les Vers arénicoles

ARENICOLA MARINA / ARENICOLA DEFODIENS

Les vers arénicoles sont des invertébrés marins. Leur corps est composés de différents segments appelés « anneaux », à ce titre ils font partie de l’embranchement des annélides ou vers annelés. Le terme « vers arénicoles » regroupent plusieurs espèces de vers endogés, au sens où ils vivent enfouis dans le sable ou la vase. Sur notre territoire ces espèces sont au nombre de deux, « l’arénicole » ou « ver d’eau » de couleur rose foncée ou rouge, et « l’arénicole noire » ou « ver filant » de couleur rouge brun à noir.  

Ces deux espèces vivent donc enfouies dans le sable ou la vase où ils y creusent des galeries en forme de « U ». L’arénicole ver d’eau évolue en haut de plage, au niveau de la limite de marée hautes. L’arénicole noire évolue plus en bas de plage, au niveau de la limite des marées basses. Les vers arénicoles sont facilement repérables par le tortillon de sable que l’animal rejette lorsqu’il les creuse servant alors de point de repère pour les pêcheurs.

RÉGLEMENTATION

Les vers arénicoles sont pêchés afin de servir d’appâts pour la pratique de la pêche à la canne ou surfcasting. Les vers étant des proies très appréciées des poissons, ils sont utilisés pour pêcher quasiment toutes les espèces de poissons sur le littoral de Manche – Mer du Nord. La pêche aux arénicoles y est règlementée en terme de quantité et d’outils autorisés. La quantité autorisée est fixée à 100 vers par pêcheur et par marée, sachant qu’une vingtaine suffit en général à assurer une session de pêche de 4 heures avec 1 canne (source : https://www.opalesurfcasting.net).

Sur le littoral du département du Pas-de-Calais, la pêche à la pompe à vers est interdite, seule la pêche à la pelle et à la fourche est autorisée. La pompe à vers est en revanche autorisée sur le littoral du Nord, son utilisation est même conseillé car son utilisation est plus douce pour le milieu. Afin de respecter l’environnement et d’avoir un impact moindre sur les milieux, il est demandé aux pêcheurs de reboucher les trous dans le sable une fois la pêche terminée.

Couteau

MOLUSQUES BIVALVES

Les Couteaux

ENSIS DIRECTUS / ENSIS MAGNUS

En Manche et Mer du Nord la pêche aux couteaux se pratique principalement pour les utiliser comme appâts lors de la pêche à la canne, bien que comestibles, leur consommation n’est que très peu répandue.  Comme les moules, les couteaux sont des mollusques bivalves filtreurs, ce qui les rend également très sensibles à la qualité des eaux. Les couteaux évoluent seulement en milieu sableux. Ils vivent enfouis dans le sable depuis la zone de balancement des marées jusqu’à des profondeurs variables selon les espèces. 

Sur notre littoral on trouve principalement une espèce, le couteau américain, introduite vers 1980 et aujourd’hui considérée comme invasive. Cette espèce a été observé pour la première fois en France en 1991 sur Dunkerque. Depuis son apparition elle s’est étendue et s’est développé aux détriments des espèces locales comme le couteau arqué par exemple. C’est aujourd’hui l’espèce la plus commune sur notre littoral, lors de tempêtes ses coquilles se retrouvent en masse sur les plages de notre territoire.

RÉGLEMENTATION

La pêche aux couteaux est limitée à 2 kg par pêcheur et par marée pour une taille minimale de capture de 10 cm. De plus, afin qu’elle ne soit pas trop destructrice pour l’environnement, seule la pêche à la main combinée ou non avec l’usage de sel est autorisée. Les pêcheurs repèrent les couteaux aux « trous » caractéristiques de leurs galeries. Afin de préserver la ressource, ré-enfouissez les individus dont la taille est inférieure aux 10 cm règlementaires. Pour éviter tout risques liés à la consommation des couteaux, ne pêchez que les individus enfouis et non pas ceux que l’on peut trouver en surface sur le sédiment. Ces derniers sont probablement malades ou morts et donc impropres à la consommation. Comme l’ensemble des coquillages fouisseurs, il est recommandé de laisser les couteux dégorger avant la consommation, si l’objectif de la pêche est alimentaire.

Huître creuse

MOLUSQUES BIVALVES

Les Huîtres

MAGALLANA GIGAS / OSTREA EDULIS

Les huîtres sont des mollusques bivalves vivants fixés sur des substrats durs (épaves, rochers, jetées, etc.) dans des eaux abritées. On trouve principalement deux espèces sur les côtes françaises, l’huître plate qui est l’espèce endémique, et l’huître creuse aussi appelée huître japonaise, qui a été introduite. Les huîtres sont des filtreurs suspensivores, elles se nourrissent de matière en suspension par filtration de l’eau. Elles ont ainsi très sensibles à la qualité des eaux et peuvent être utilisées comme marqueurs de la qualité sanitaire des eaux. La principale différence entre les deux espèces réside dans la forme de la coquille : Circulaire et très peu profonde pour l’huître plate / Ovale, plus allongée et plus profonde pour l’huître creuse.

L’huître plate a été excessivement exploitée, en plus d‘avoir été victime de maladies et de parasites, ce qui a provoqué le recul de ses bancs naturels. À l’état sauvage, cette espèce est aujourd’hui minoritaire sur nos côtes, seule la Bretagne compte encore des gisements naturels significatifs. Cette espèce est répertoriée sur la liste des espèces menacées de la convention OSPAR (Convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique Nord-Est).

L’huître creuse est originaire du Japon, elle a été introduite une première fois en Europe au Portugal, puis en France en 1868 dans l’estuaire de la Gironde. Les populations introduites ont tout d’abord été totalement décimées par un virus. De ce fait, une seconde introduction volontaire a eu lieu en entre 1971 et 1975. Cette espèce d’huître a été introduite à des fins commerciales, pour palier au déclin des populations d’huîtres plates indigènes. Cette huître a ensuite colonisé l’ensemble de côtes françaises grâce à sa forte capacité de dispersion des larves ainsi que son fort taux de croissance. 

Sur la façade française de Manche et Mer du Nord les huîtres ne sont pas très répandues à l’état naturel. On trouve cependant des gisements plus ou moins importants mais très localisés. C’est notamment le cas du port de Dunkerque où l’on retrouve un gisement d’huîtres creuses fixées au niveau des quais. Il arrive aussi, de façon ponctuelle, d’avoir quelques huîtres fixées sur les épaves de la côte entre Dunkerque et Bray-Dunes.

RÉGLEMENTATION

La pêche à pied des huîtres est limitée à une quantité de 5 kg par pêcheur et par marée. De plus seule la collecte à la main est autorisée. Les individus d’huîtres plates ne doivent pas être collectés en dessous de 6 cm. La taille de capture règlementaire pour les huîtres creuses est quant à elle fixée à 5 cm.

Coque - S@andrine NÉEL

MOLUSQUE BIVALVE

Les Coques

CERASTODERMA EDULE

Les coques ou « Hénons » sont des mollusques bivalves suspensivores vivant enfouis en milieux sableux et, ou, vaseux. Leur forme générale est bombée avec de nombreux stries bien marquées, de couleur blanche en milieux sableux et noire en milieux vaseux. À l’échelle nationale, la coque est fortement consommée. À ce titre, elle fait l’objet d’une pêche professionnelle, amateure et même d’élevage (un seul site français au Croisic). Le principal site de production de la coque se trouve dans la baie de Somme. Cette production est néanmoins en déclin du fait de l’ensablement de la baie.

RÉGLEMENTATION

La pêche aux coques se pratique à marées basse sur l’estran lors des grandes-marées. Seul l’usage d’une griffe à trois dents est autorisé pour la pêche de loisir avec une taille minimale de capture de 2,7 cm. Le quota est fixé à 5 kg par pêcheur et par marée. Pour l’ensemble des coquillages fouisseurs comme la coque ou le couteau, il est fortement conseillé de ré-enfouir les individus relâchés afin de permettre leur survie. Afin de se débarrasser du sédiment contenu dans le coquillage, il est nécessaire de les faire dégorger quelques heures avant de les consommer. Il est fortement déconseillé de consommer des individus morts, ceux-ci se repèrent en pressant les coquillages entrebâillés, les deux valves l’une contre l’autre, si elle ne se referment pas alors l’individus est mort.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

coquillage BIVALVE

Les Tellines

DONAX TRUNCULUS

La Telline est aussi appelée « Flion » est un coquillages bivalve fouisseur très commun sur le littoral de Manche – Mer du Nord. Elle vit dans le sable, à faible profondeur. Sa coquille est caractéristique, triangulaire avec un côté beaucoup plus allongé que l’autre et sa taille réduite (2,5 à 3,5 cm de longueur).  La telline a une coloration très variée pouvant aller du jaune – orangé au rose – pourpre avec des stries de croissance plus sombres et généralement bien marquées. Sa pêche est encore peu répandue du fait de sa petite taille et du sable contenu. 

RÉGLEMENTATION

En Manche – Mer du Nord, on peut la pêcher dans la limite de 2 kg par pêcheur et par marée, pour une taille minimale de capture de 2,5 cm. Ce coquillage est encore une fois un filtreur suspensivore. De ce fait il est fortement recommandé de consulter la qualité des eaux et de le laisser dégorger avant de le consommer.

Tellines

Mollusque bivalve

Les Lavagnons

SCROBICULARIA PLANA

Le lavagnon est aussi appelé scrobiculaire ou lavignon selon la région. Cette espèce évolue dans les vasières marines ou saumâtres ou, plus rarement, dans des milieux sablo-vaseux. Le lavagnon vit enfoui profondément dans la vase où seuls les siphons dépassent, formant une marque en forme d’étoile caractéristique, trahissant sa présence pour les pêcheurs.  La coquille de cette espèce est ronde légèrement ovale et aplatie, de couleur blanche à grise. Cette espèce a la particularité d’avoir un double régime alimentaire. Ainsi, à marée basse le lavagnon est un dépositivore, il s’alimente de matières organiques déposées au fond, à marée haute c’est un filtreur suspensivore, s’alimentant de matières organiques en suspension dans l’eau. 

RÉGLEMENTATION

La pêche à pied des lavagnons est limitée à 2 kg maximum par pêcheur et par marée. La taille minimale de capture de 3 cm. En tant que bivalve filtreurs il est fortement recommandé de s’informer sur les conditions sanitaires et de laisser dégorger les individus pêchés avant de les consommer.

Necora puber 100320_Forme_4_055

Crustacé décapode

Les crabes

CARCINUS MAENAS / NECORA PUBER / CANCER PAGURUS / MAJA BRACGYDACTYLA

Le terme « crabe » est générique et ambigu, il définit de nombreuses espèces de crustacés à 5 paires de pattes locomotrice dont la première est formée de 2 pinces plus ou moins développées. Les crabes évoluent sur une large gamme d’environnements différents (eaux douces, à terre, en mer, etc.). Les crabes marins se retrouvent sur l’ensemble des milieux, aussi bien en sur des substrats rocheux que sableux, sur l’estran comme en pleine-eau. On trouve principalement 4 espèces avec un intérêt pour la pêche à pied sur notre territoire : l’étrille, le crabe vert, le tourteau et l’araignée de mer.

Les crabes peuvent se pêcher à directement sur l’estran en apnée ou au casier. La méthode de pêche va dépendre de l’espèce ciblée et du milieu. De ce fait la pêche sur estran rocheux se pratique essentiellement à la main avec l’éventuelle utilisation d’un croc (perche avec un crochet) en complément afin de déloger l’animal, voire à l’épuisette. Les 4 différentes espèces d’intérêt se retrouvent en estrans rocheux. Sur les différentes anfractuosités (brise-lames, jetées, etc.) les méthodes utilisées sont les mêmes que sur les estrans rocheux, les espèces ciblées sont également les mêmes. Sur les estrans sableux la pêche aux crabes se pratique surtout en pleine-eau en utilisant des casiers ou alors en apnée. 

Crabe vert
OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Les crabes peuvent se pêcher à directement sur l’estran en apnée ou au casier. La méthode de pêche va dépendre de l’espèce ciblée et du milieu. De ce fait la pêche sur estran rocheux se pratique essentiellement à la main avec l’éventuelle utilisation d’un croc (perche avec un crochet) en complément afin de déloger l’animal, voire à l’épuisette. Les 4 différentes espèces d’intérêt se retrouvent en estrans rocheux. Sur les différentes anfractuosités (brise-lames, jetées, etc.) les méthodes utilisées sont les mêmes que sur les estrans rocheux, les espèces ciblées sont également les mêmes. Sur les estrans sableux la pêche aux crabes se pratique surtout en pleine-eau en utilisant des casiers ou alors en apnée. 

Le crabe vert est le plus commun sur la façade Manche – Mer du Nord. On le trouve dans une grande diversité de milieux, aussi bien sur les estrans rocheux que sableux, mais aussi au niveau des estuaires. Cette espèce tolère une large gamme de salinité et de température, il peut même survivre hors de l’eau pendant une quinzaine de jours si les conditions extérieures sont favorables. Ces caractéristiques en font l’une des espèces les plus envahissantes de la planète. Sa carapace est dentée et de couleur verte et ornée de motifs, ce qui lui vaut son nom. La différenciation des sexes se fait en observant l’abdomen qui sera de forme arrondie chez les femelles, afin de porter les œufs, et triangulaire chez les mâles.  À la différence de l’étrille qui est un crabe nageur, le crabe vert est un crabe marcheur. Ce crabe est comestible mais il est principalement pêché afin de servir d’appât pour la pêche à la canne et notamment pour la pêche au bar. La taille minimale de capture est fixée à 6,5 cm (mesurée entre les deux extrémités latérales de la carapace) et la pêche doit se faire dans la limite de la consommation personnelle. 

RÉGLEMENTATION

Les étrilles vivent à faible profondeur sur les fonds sablonneux et surtout rocheux. Ce sont des crabes nageurs avec une paire de pattes aplaties, les cinquièmes pattes qui sont dites « natatoires ». Les yeux des étrilles sont rouge vif ce qui lui vaut d’être parfois appelé « crabe cerise ». Les étrilles sont pêchées de différentes façons, au casier ou à pied pour la consommation ou pour servir d’appât pour la pêche à la canne.  La réglementation est la même que pour le crabe vert, les étrilles sont donc pêchables dans la limite de la consommation personnelle pour une taille minimale de 6,5cm. 

L’araignée de mer Atlantique, plus communément appelée araignée de mer, fait partie de cette famille de décapode que l’on appelle crabe. Cette espèce est présente uniquement sur la façade Atlantique, Manche et Mer du Nord, d’autres espèces d’araignées de mer se trouvent uniquement en Méditerranée. La morphologie de l’araignée de mer est caractéristique avec sa carapace bombée, arrondie, poilue et hérissée de tubercules épineux, ainsi que ses longues et fines pattes. L’araignée est de couleur brune–rouge, lui permettant de se camoufler. On trouve ces espèces sur des substrats sableux et rocheux. Les araignées sont pêchées pour la consommation, principalement avec des casiers. La taille minimale de capture est de 12 cm pour une quantité limitée à la consommation personnelle.

Le tourteau est le plus grand crabe que l’on peut trouver sur notre littoral, c’est une espèce très commune sur le littoral Atlantique et Manche-Mer du Nord. On le trouve surtout en milieux rocheux ainsi que dans des failles ou anfractuosités. Sa carapace est caractéristique de l’espèce, elle est lisse, arrondie et beaucoup plus large que longue, avec une couleur brune-orangée. Ses deux pinces sont de très grande taille et de couleur noire aux extrémités. Le tourteau se pêche à pied ou au casier pour la consommation de sa chair pour une taille minimale de capture de 14 cm. 

 

Homarus gammarus SCG_060605_Cat_041

Crustacé décapode

Les Homards

HOMARUS GAMMARUS

 Le homard européen (Homarus gammarus, Linnaeus, 1758) vit dans les eaux froides et tempérées, il est présent sur l’ensemble des côtes françaises sur des fonds rocheux ou dans diverses anfractuosités (jetées, brise-lames, épaves, etc.). Il a une carapace bleue sombre avec l’extrémité des pinces plus claire et des antennes oranges. Le homard a deux grandes pinces asymétrique : l’une est plus large et dentée afin de broyer, quand l’autre est plus fine et légèrement dentée afin de couper. 

Il est Il existe une différenciation sexuelle entre les individus puisque le mâle est plus fin avec des plus grosses pinces que la femelle qui aura un abdomen plus large en plus que pinces plus petites. Le homard a un comportement nocturne dans le sens où, pendant le jour, il vit caché dans son abri et chasse la nuit. 

RÉGLEMENTATION

Il est majoritairement pêché au casier et reste très rare lors des activités de pêche à pied. Dans les Hauts-de-France, la taille minimale de capture est de 9 cm, longueur céphalothoracique. Afin de lutter contre le braconnage, les individus relâchés doivent être marqués par ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale située à l’extrémité du corps de l’animal (la « queue »). La pêche aux homards est surtout pratiquée au casier.

Réglementation

Au-delà de la réglementation concernant les espèces, il y a des règles générales à respecter. Le tri des individus pêchés doit être fait au fur et à mesure directement sur le lieu de pêche. Il est aussi interdit de décortiquer les coquillages capturés. Pour des raisons de sécurité la pratique de la pêche à pied est interdite la nuit. De plus le produit de la pêche est interdit à la vente, il est exclusivement réservé à la consommation personnelle. La pêche est également interdite à l’intérieur des limites administratives des ports, sauf dérogation.

L’ensemble des arrêtés concernant la pêche à pied de loisir dans le département du Nord est accessible : nord.gouv.fr et pour le Pas-de-calais : pas-de-calais.gouv.fr  

PARTENAIRES / SOURCES

FAQ

Questions et réponses les plus fréquentes à propos de la pêche à pied de loisirs.
Contenu de va-et-vient

I am item content. Click edit button to change this text. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar leo.

I am item content. Click edit button to change this text. Lorem ipsum dolor sit amet, adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec mattis, pulvinar dapibus leo.

Contenu de va-et-vient

I am item content. Click edit button to change this text. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.

Contenu de va-et-vient

CONTACT

Pour plus de renseignements, merci de remplir le formulaire.