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Comment produire autrement pour une agriculture durable et responsable
Depuis les années 50, les pesticides ont radicalement modifié les modes de culture. Qu’il s’agisse des agriculteurs, des collectivités qui entretiennent parcs et jardins ou des jardiniers du dimanche (dont nous faisons partie), tous se sont emparés de ces « solutions miracles ». Ah, ça, la limace, elle ne résistera pas ! Et mes salades traitées chimiquement finiront sur la table familiale…
Après ces années d’utilisation intensive, la toxicité des substances employées ne fait plus aucun doute. Les pesticides ont un impact négatif sur les insectes qu’ils ciblent initialement, aussi bien que sur la santé humaine, ou sur l’équilibre des milieux qu’ils déstabilisent profondément.
Les alternatives aux pesticides sont nombreuses, certaines étant plus connues que d’autres. Elles ont fait leur preuve et sont de plus en plus adoptées par le grand public et les collectivités (qui n’ont plus le droit d’utiliser du round up pour l’entretien des espaces verts depuis janvier 2017, par exemple). Toutes sont adaptables au milieu et au projet, sous réserve d’un peu de recherche, de bon sens… et de savoir questionner les bons interlocuteurs pour un peu d’aide.
Plusieurs approches sont possibles, voire combinables :
À savoir que l’agriculture biologique interdit l’utilisation de tout produit chimique et des OGM, mais elle tolère certains pesticides : il s’agit en fait de substance d’origine naturelle (type purins) dont l’utilisation est réglementée, car certaines peuvent avoir des effets indésirables pour la biodiversité si utilisées en trop grande quantité. L’agriculture biologique repose plutôt sur les techniques de rotations des cultures, de travail du sol, de désherbage thermique.
La permaculture est une autre approche de plus en plus connue qui conceptualise le principe d’une agriculture durable, économe en énergie et respectueuse du milieu et du vivant. Elle prône une bonne connaissance du milieu dans lequel s’inscrit la culture et fonctionne sous la forme d’un système qui peut s’adapter à chaque milieu (et non pas l’inverse).
L’agriculture intégrée (plus que l’agriculture raisonnée dont le terme est souvent détourné) cherche à repositionner l’agronomie au cœur des pratiques agricoles et qui vise à agir de manière préventive plus que corrective, et de réduire sensiblement l’utilisation de pesticides. Troisième voie entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique, l’agriculture intégrée et souvent la première étape d’une transition vers le bio pour les agriculteurs.
Et nous, que pouvons faire ? Que ce soit dans nos jardins, en étant attentifs aux méthodes employées dans nos communes et en alertant nos élus, ou par nos choix de consommation ; nous avons un rôle essentiel dans la lutte contre les pesticides. Il est important que nous en ayant tous conscience, car ce sont nos choix qui contribuent à définir le monde de demain.
Marianne Csizmadia
Source : Les Générations futures